Le 6 août 2025, la municipalité de Jérusalem a gelé les comptes bancaires du Patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem, privant l’institution de ses ressources financières. Cette décision fait suite à un différend concernant la taxe foncière municipale « Arnona », imposée sur des propriétés utilisées à des fins commerciales, telles que des auberges et des cafés pour pèlerins. Historiquement, ces propriétés étaient exemptées de telles taxes, une pratique respectée sous les régimes ottoman, britannique, jordanien et israélien .
Cette mesure prive le Patriarcat de ses moyens financiers, affectant le paiement de ses employés, enseignants et le fonctionnement de ses écoles, monastères et institutions caritatives . Des voix internationales, dont le gouvernement jordanien, ont condamné cette action comme une violation flagrante du statut historique des lieux saints chrétiens à Jérusalem .
Ce n’est pas la première fois que le Patriarcat grec-orthodoxe est confronté à de telles mesures. En 2018, les autorités israéliennes avaient déjà saisi des propriétés et des comptes d’une valeur de plus de 30 millions de shekels (environ 8,5 millions de dollars), qualifiant cette action de tentative sans précédent d’imposer des taxes rétroactives .
Les chrétiens continuent d’être persécutés
Parallèlement, la communauté chrétienne de Taybeh, en Cisjordanie occupée, subit des attaques répétées de la part de colons israéliens extrémistes. Le 28 juillet 2025, des véhicules ont été incendiés et des graffitis hostiles ont été peints sur les murs de la ville . Ces actes de violence s’inscrivent dans un schéma inquiétant de persécution systématique des chrétiens d’Orient, visant à éradiquer leur présence dans la région.
Des leaders religieux locaux et internationaux ont dénoncé ces attaques, soulignant l’impunité dont bénéficient les auteurs et l’inaction des autorités israéliennes face à ces violences .
Ces événements illustrent une stratégie systématique visant à affaiblir et à marginaliser les communautés chrétiennes en Terre Sainte. Les attaques contre le Patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem et la communauté de Taybeh ne sont que deux exemples parmi d’autres d’une persécution économique, sociale et religieuse orchestrée par les autorités israéliennes et leurs alliés extrémistes.
Il est impératif que la communauté internationale prenne conscience de cette situation et agisse pour protéger les chrétiens d’Orient, préserver leur présence historique en Terre Sainte et mettre fin à ces persécutions systématiques.
